mercredi 19 février 2014

Pitch two



CREACTIVE MOI!



Dans le cadre d'une thèse de doctorat en sciences économiques, nous avons envisagé le système d'information organisationnel comme un support et un objet d'apprentissage. Dans cette perspective duale, nous avons plus spécifiquement chercher à étudier comment les individus pouvaient réagir face à un changement technico - organisationnel, en développant de nouvelles compétences ainsi que de nouveaux schémas de coordination qui peuvent eux-mêmes avoir un impact sur l'environnement informationnel et communicationnel dans son ensemble (O. Lelorieux, « Innovation organisationnelle et créativité », centremagellan.univ-lyon3.fr/articles/263_575.pdf, consulté le 12 février 2014).
On innove donc face aux changements technico - organisationnels. Alors même que le processus créatif individuel s'inscrit dans un environnement à redessiner, de nouvelles connaissances et compétences sont intégrées. Les processus d'accumulation à ce niveau dépendent notamment d'individus adaptables et polyvalents, évoluant dans une dynamique de « cité par projets » - caractéristique du nouvel esprit du capitalisme (L. Boltanski, E. Chiapello, Le nouvel esprit du capitalisme, Gallimard, 1999) - et pris dans un mouvement en permanence développé et partagé par l'ensemble des structures d'action collective, de la sphère publique à la sphère privée (A. Finot, L'employabilité des juniors et des séniors, Liaisons sociales, 2012).






Sur la base d'un tel substrat théorique, il va s'agir plus précisément, à partir de la définition individuelle d'un projet créatif, de reconstituer les dynamiques de coordination inter-acteurs ainsi que les composantes principales de compétences, inhérentes à la bonne maîtrise d'une innovation.


De ce point de vue, employeurs et employés jouent un rôle symétrique, en tant pourvoyeurs et facilitateurs de projets innovants.
L'étude réalisée pourrait, dès lors, correspondre à une observation affinée d'un matching en temps réel, à l'heure où le chômage peut toucher tout le monde, et où la nécessité d'envisager une politique de long terme, en matière d'emploi, devient donc une question d'urgence. En effet, en tant qu'objets d'apprentissage, des régions entières se trouvent sinistrées à cause d'un tissu industriel qui se délite, le secteur tertiaire devant parallèlement se développer de façon exponentielle de même que la découverte de nouveaux métiers.
Le profil d'un adhérent potentiel à un projet créatif serait ainsi analysé, en tant que support d'apprentissage, en termes de développement personnel et de capacité d'innovation, afin de mieux adapter offre et demande d'emploi sur le lieu de vie.







Outre la structure clef du « forum pour l'emploi » où entreprises et candidats à l'embauche se rencontrent pour trouver un terrain d'entente quant à la mise en œuvre d'un projet particulier, des entités de formation seraient également à auditer quant à la mise en œuvre de démarches visant à rapprocher de tels établissements du monde de l'entreprise; tout comme les Chambres de Commerce et d'Industrie.
A partir du croisement d'un classement internet 2013-2014 des villes où il fait bon étudier, d'un palmarès 2011 de l'Express quant aux villes où il fait bon travailler, d'un palmarès internet 2013 relatif aux villes où il fait bon vivre et d'une projection de la France en 10 régions – analysées par les géographes comme l'ensemble des liens socio-économiques et culturels entre les métropoles et le territoire qui les environne, ces dernières grandes villes pouvant offrir l'opportunité à un individu d'opérer son développement personnel à l'échelle d'une vie, sans les quitter – il s'est avéré que Toulouse pouvait le mieux correspondre au point d'ancrage du projet (en seconde position sur les critères de la qualité de vie et de la qualité de formation)1.

Treize autres villes d'investigation seraient identifiées; hormis Paris, Grenoble, Nantes, Lyon, Bordeaux, Rennes, Lille, et Nice appartiennent au top ten des villes où il fait bon étudier. La ville d'Aix-en-Provence est également plus particulièrement connue pour sa très longue tradition universitaire. Depuis 1409, la ville est maintenant réputée comme étant un important pôle d'enseignement et de recherche dans les domaines du droit, des lettres et des sciences humaines. Aujourd'hui, un des principaux campus d'Aix-Marseille – l'Université comptant le nombre d'étudiants le plus élevé de France – s'y trouve implanté. La ville de Metz – préfecture de la Lorraine – intervenant dans le second trio gagnant par ordre décroissant de taille quant à la possibilité de travailler agréablement, pourrait aussi faire l'objet d'un déplacement. La ville de Clermont-Ferrand pourrait également être intéressante à observer, ayant constitué la première fondation universitaire française. Cette entité serait également la garante d'une certaine « inclusion » des étudiants en situation de handicap2. La ville de Poitiers – avec la Technopole du Futuroscope – compterait, en outre, la proportion d'étudiants la plus importante de France, relativement au nombre de ses habitants.
Il s'agirait, enfin, de se rendre à Angoulême, qui occupe le centre d'une agglomération parmi les plus industrialisées entre Garonne et Loire. Dotée d'un centre commercial, administratif et universitaire, c'est notamment une ville qui se caractérise par une animation culturelle des plus remarquables, eu égard à son Festival international de la Bande Dessinée. Or, selon S. Chantelot, « des politiques d'attractivité et de rayonnement sont conduites au sein des villes. Pour cela, les décideurs politiques sollicitent de manière croissante les mondes de la culture et des arts afin de les façonner. Pourquoi? Parce que ces individus sont les porte-drapeau du secteur, considéré comme très dynamique, de l'économie créative » (S. Chantelot, « l'air de la ville rend-il créatif? », Métropolitiques, 22 février 2013). Il s'agirait d'envisager plus particulièrement ici, les facteurs d'influence de ce dynamisme culturel sur les projets créatifs et les figures innovantes proposés par les participants à l'enquête3.

1Parallèlement, en tant que seconde ville industrielle et second pôle universitaire de la région Midi-Pyrénées, la ville de Tarbes pourrait constituer un second point d'ancrage, eu égard à sa place stratégique dans l'  « Aerospace Valley » ainsi qu'à la coopération étroite entretenue avec la région Aquitaine. Le secteur primaire y est également développé.
2En tant que tutrice pédagogique depuis quelques neuf années dans le monde associatif et universitaire associé à un tel public, nous pourrons confronter notre expérience aux figures de coordination et de compétences mises en lumière. Dans cette perspective d'insertion par l'innovation, un tel public pourrait d'ailleurs trouver sa place dans l'échantillon d'enquête.
3Nous avons, pour notre part, expérimenter le domaine artistique au travers de la création poétique autour du voyage. Dans le cadre d'une auto-entreprise, nous avons également organisé des manifestations de rue autour de cette thématique, ayant consécutivement découvert un système d'information et de communication valorisant la liberté d'expression autour de centres d'intérêt fédérateurs via les réseaux sociaux. Reste, malgré tout, à adapter la communication sur le projet au support informatif mobilisé.

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