jeudi 19 juillet 2012

Hey! QU'est-ce que vous "croivez"?????????!!!

Lettre aux auteurs de manuscrits envoyés aux Editions Léo Scheer sous forme de fichier numérique
Boîte de réception
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Léo Scheer via http1.leoscheer.net3.fr 
14:43 (Il y a 0 minutes)

à moi
Cher ami,

Vous avez eu l’obligeance d’envoyer un manuscrit aux Editions Léo Scheer et je comprends très bien que vous attendiez, avant tout, une réponse, de préférence favorable ou, si elle ne l’est pas, accompagnée d’une analyse de votre texte et des raisons qui nous ont amenées à ne pas vous proposer de le publier.

Nous recevons environ 5.000 manuscrits par an. Pour faire correctement un travail, il faudrait pouvoir consacrer en moyenne une heure à chaque texte, plus pour certains, moins pour d’autres. Cela représenterait donc pour les quatre personnes qui travaillent aux ELS un mi-temps pour chacun. Or, les quatre salariés de la maison occupent des fonctions précises à temps plein : chef de fabrication, assistante de gestion et comptabilité, attachée de presse, assistante éditoriale. Le travail de ces salariés est entièrement dévolu à l’édition des livres que publient les ELS, ce qui représente une lourde charge de travail.

Les Editions Léo Scheer, bénéficient d’une image de maison d’édition de taille moyenne plus ample que la réalité de ses moyens. Les auteurs de manuscrits sont souvent convaincus d’envoyer leur texte à un « service des manuscrits » qui, ayant fait son travail de sélection, transmets ceux qui semblent entrer dans la ligne éditoriale à un « comité de lecture » qui se réunirait régulièrement, préparant des notes de lecture et s’affrontant à coups d’arguments pour ou contre tel texte. Ce genre de chose existe, mais uniquement dans de « grandes maisons » intégrées dans des « groupes » où travaillent plusieurs centaines d’employés. Bien sûr, rien de tel aux ELS. Pas de « service des manuscrits », pas de « comité de lecture ».

L’interface entre les ELS et l’ensemble des auteurs de manuscrits passe par un certain nombre de « filtres ». Ainsi, les auteurs déjà publiés sont des prescripteurs et des lecteurs importants. De la même façon, les journalistes, les libraires, les commerciaux, l’ensemble des professionnels qui participent aux métiers du livre, interviennent, proposent, lisent, recommandent, sélectionnent. Ne serait-ce qu’un supports tels que La Revue Littéraire représente un « réseau » de plusieurs centaines d’auteurs et de lecteurs. Le problème, c’est que tous ces gens n’ont pas accès aux manuscrits qui nous sont envoyés et qui sont, par nature, confidentiels. Ainsi arrivons nous au paradoxe d’être plus informés de manuscrits qui ne nous sont pas destinés que de ceux qui nous sont envoyés par leurs auteurs.

Ces observations montrent que la détection et la sélection des textes se réalise à travers  une double capacité d’être un auteur et, en même temps, un lecteur. Ma réflexion sur cette dualité, m’a conduit, certains doivent le savoir, à créer une plateforme d’édition participative (m@n) où tout le monde peut être à la fois auteur et lecteur, membre d’une sorte de « comité de lecture élargi ». J’ai pris soin de bien distinguer les deux entreprises à la fois du point de vue juridique et du point de vue économique. Ainsi m@n est une entreprise autonome proposant une plateforme d’édition participative totalement distincte des Editions Léo Scheer.

Cependant, plus les deux entités évoluent, plus les outils offerts par l’Internet se perfectionnent et plus la question des passerelles entre les deux entreprises me semble pertinente. D’un côté, des centaines de manuscrits envoyés aux ELS et sans doute à de nombreuses autres maisons, de l’autre une communauté d’auteurs / lecteurs qui forment progressivement un véritable comité de lecture capable de formuler des remarques et des conseils à des auteurs qui découvrent, en contrepartie,  qu’ils peuvent être lus de façon positive.

Il existe, à l’évidence, une barrière entre les deux univers et cette frontière semble difficile à franchir. L’auteur qui envoie un texte aux Editions Léo Scheer, le fait dans la perspective d’être publié d’une façon traditionnelle par cette maison d’édition, motivé par la perception qu’il a de sa ligne éditoriale, de son image, de son « statut ». Il attend, en retour, si la rencontre auteur/éditeur se réalise, un contrat, des droits d’auteur, un travail éditorial, les services d’une attachée de presse, de la promotion, de la publicité, des articles dans la presse, des passages dans les radios et les télévisions, etc. Celui qui envoie son manuscrit à m@n, attend, lui, plus modestement d’être lu, commenté et éventuellement publié s’il obtient une majorité de votes de la part de la communauté m@n. C’est, à priori, très différent, et pourtant, à y regarder de plus près, c’est compatible et même complémentaire. Il est important de savoir que les contrats d’édition de m@n ne sont pas exclusifs : l’auteur ne cède ses droits que pour la publication restreinte qui est faite de son texte correspondant au pré-achat des abonnés. Une mise en ligne ou une publication dans ce cadre peut très bien déboucher sur une seconde publication dans une grande maison, ou dans une petite comme les ELS.

La communauté m@n, lancée il y a un an, comprend aujourd’hui 200 membres qui ont pris un abonnement annuel de 15€ afin de pouvoir mettre en ligne leur m@nuscrit et de bénéficier de la possibilité de dialoguer à propos de leur texte et, éventuellement, d’être élu et donc édité par m@n. Ces 15€ correspondent au pré-achat d’un livre et aux frais de port de son envoi au domicile des « abonnés ».

La question que je me pose aujourd’hui et à laquelle je n’ai pas de réponse toute faite est la suivante : peut-il y avoir ce qu’on appelle dans le monde de l’entreprise, une « cross-fertilisation » entre m@n et les manuscrits envoyés aux ELS. C’est la question que je vous pose à travers cette lettre, impatient et curieux de connaître votre réponse et votre opinion sur ce sujet.

Bien à vous.
Sandrine Daraut
17:31 (Il y a 0 minutes)

à leo.scheer
Madame, Monsieur

je suis par définition défavorable au paiement de droits concernant l'évaluation des manuscrits.

A mon avis, le travail d'écriture n'est en rien lié au travail d'édition.

Meilleures salutations, Mlle Daraut.

Le 19 juillet 2012 14:43, Léo Scheer <leo.scheer@free.fr> a écrit :






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