jeudi 2 avril 2009

Il est, parfois, des regards si troublants...

Qu'ils nous mangent l'âme. On hésite... On a peur... De se donner... De se prêter au jeu... Ne faire qu'un à l'heure des adieux... Se déchirer derrière une vitre; ne pas pleurer comme la pluie; crever de tant de non-dits. Alors... On se poursuit, on se défie. On se défend des interdits. On se parle au travers des écrans, au travers des absents.
Comme si c'était une question de fenêtre... C'est si troublant de paraître... Nu, sans paravent.


C'est impossible, c'est étouffant... On a peur d'être absent... D'allumer une cigarette; alors que l'on vous a livré un corps... Des draps froissés, des cris étouffés lorsqu'on sent vibrer au-dehors. On a tant rêvé de ces "encore"!... De se troubler, de se frotter... D'imaginer que l'on peut plaire jusqu'à l'intérieur de notre chair.
On s'investit sans compromis, dans un oeil pour oeil, dent pour dent, où l'homme est bien souvent le méchant... Tant d'incompréhensions, dans une relation où les sens ne savent pas mentir... C'est étrange; pour tout dire, encore un déchirement. Ils se cherchent indéfiniment. Tout de même... Quelques moments d'apaisement... Qui se lovent au creux des reins, au creux des mains... En effleurant un réservoir de lait... Au creux de l'oreille, sur l'oreiller, en veille, ils ont pris la pose de tableaux... A REGARDER. Ils ont ressenti des désirs sans parler; ils ont oublié de s'aimer et de parler du passé. Ils ont voulu vibrer la vie sans penser à leur destinée, aux futurs envisagés.

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