mardi 7 avril 2009

C'est un ventre bien rond...

Une rosée de bonbon.
La douceur du grossissement,
La chaleur de l'épanchement.
Un gland se réchauffe...

Dans une cavité "languée",
Habitée par la mousse.











Un dernier haïku,
En serpentin autour de la vie.
Une pluie de saveurs,
Une pluie de couleurs,
Une pluie de bonheurs.



Et, l'esthète s'enchante,
Du bonheur d'avoir décrit précisément un instant.












Un dernier

lundi 6 avril 2009

Il scandait son prénom entre deux sifflements d'oiseaux...

Il voulait qu'elle s'envole; de sa fierté de pépites vert-de-gris dans le regard... Il n'entendait plus ce qu'il disait - si limpidement, si parfaitement... Elle était sa plume, sa rose des vents. Il se détachait en chantant, de la protéger furtivement... Pour la laisser briller, entre deux surprises (entre deux bêtises, entre deux fards de marquises)...
Dans la boule de cristal, il n'a rien vu... Elle était là; il n'a pas su... Elle était si fragile, elle était si subtile... Une perle de lait qui avait peur des araignées. Ils n'ont su que se consommer... Se consommer à coups de peurs, de mensonges et de chanteurs. Dans le doute, il a lâché sa main... Pour fermer les yeux dans la culbute d'arrière-trains.
C'était si beau ce qu'il lui disait... Que les oiseaux ont continué leur route... Que du cristal s'est mis en gouttes... Entre deux êtres rongés par la mélancolie.













C'est pour oublier; c'est pour oublier... Des cernes, des cicatrices... L'acquiescement, la résignation. Dans les gestes qui nous parlent, dans les gestes quand on parle, nous pouvons trouver notre révélation; notre révolution (?!).
Certes, il y a peut-être la faiblesse des passions; ce tête-à-tête d'hallucinations... Quitte à violer sa promesse à l'insoumission.
Quitte à cracher, quand sa gorge est nouée, du feu sacré du liquide reproducteur; quitte à ne pas échouer dans sa quête... D'une égalité d'ardeur, ou de désir d'abandon.

L'indépendance, l'ambition passent bien, sans profanation, par une conquête de la déraison... La conviction du regard aimé - lumineux à souhait - donne bien des TALENTS.

dimanche 5 avril 2009

A trouver porte close...

On s'invective de tourments.
Est-il arrivé quelque chose?
On ne sait pas. On attend.
Dans une bulle de surdose...


Au firmament...
Elle a dansé; dans ses mains, dans ses pieds.
Elle s'est crue forte d'exister.













Elle s'est ouverte,
Elle s'est offerte.
Comme une fleur du Cap,
Elle nous fait espérer.
Comme le doigt bleuté doré de la fée...

Les douces amandes se sont refermées.
Le zen au milieu... Pour mieux ressentir...
L'odeur du plaisir.

samedi 4 avril 2009

On se croit fort, on se croit beau.

A coups de verres, à coups d'ego; à coups de poudre dans la peau. C'est alors que des êtres nous interpellent, nous poussent au questionnement, à l'investissement. Pourquoi? Ils nous plaisent... Dans ce qu'ils disent, dans ce qu'ils font; dans ce qu'ils portent, dans ce qu'ils sont. On veut leur plaire tout de bon.
Alors... Au début, on veut bien jouer... Donner l'impression d'être parfait. Mais, à mesure que l'on s'effeuille, la nudité dans le cercueil donne à rougir de bon aloi.
A mesure que les corps se découvrent, les défenses s'en vont... Et, l'on devient brouillon... Puis, à ne pas réfléchir, on se laisse guider par l'énergie d'un aimant titillé... Les prunelles dilatées s'harmonisent aux désirs des formes insoumises. De félines ondulations répondent aux vibrations.




Des bustes moulés, des tailles ciselées; les vases au tactile vont s'épancher...
On s'imite, Tecktonik, dans le vitrage d'un aéroport... Pour conjurer le mauvais sort?

On n'y voit plus; on n'y voit rien...
Au bas d'un parchemin, on a écrit Oui... Un petit rien; on a tout dit. En lettres d'or, on a construit un corridor, où l'on s'endort en y pensant; où l'on s'endort en l'attendant... Un château de cartes, vierge de tout soupçon; un mausolée de solitude où l'on tue le temps à coups de questions. L'Autre dessine des maux de coeur... Alors que l'Autre trépigne d'ardeurs... C'est un jeu de hasard, où il n'est pas trop tard... Pour se comprendre, pour se défendre, pour se languir, pour aimer, se "désaimer", pour jouir, pour douter, pour revenir, pour partir, pour aspirer. Le désir ne peut pas mourir; il change d'objet(s).
Soyons honnêtes, les soubresauts font mal à l'excès... A se connaître, on construit tous des murs, des passions en béton... Des prisons de salons.

On peut s'aider, quand on le sait.

vendredi 3 avril 2009

Et, l'on se dit que l'on s'est trompé...

Que l'on est frustré. On s'écrit en pointillés. Comme pour combler un manque... Un manque de brûlures, un manque d'aventures... Bien souvent, de blessures... On veut se relâcher dans son cou, dans sa portée de coups de coeur; dans sa destinée de baladeur.
On ne peut pas pleurer, voler ses lèvres de baisers... C'est déjà l'heure.



Au revoir, au revoir... On garde l'espoir d'une autre fois... Dans la chaleur ambiante, il fait froid... De maux d'amour, d'enlacements refoulés, de fierté blessée...
A chaque fois, on se détrousse avec émoi... Alors que l'on s'oublie... Aussitôt fait, aussitôt dit... On a travesti son ennui - comme une envie de banaliser l'indicible, de repousser les frontières de la conformité... Pour se sentir exister; pour ne plus se reposer.
A confesse, on pourrait dire qu'à tout prendre à rebrousse-poil, on peut se faire bien mal... Mais si un seul nous comprend, si un seul nous défend... C'est qu'il est intéressant. Et, de le soutenir, malgré tout, dans sa quête de connaissances, dans sa quête d'irrévérences... La liberté de l'inconstance, pour se trouver; se retrouver et s'apaiser. On n'a plus peur de lui parler, de lui dire ses vérités... Dans l'incompréhension, on lutte encore...
C'est dans la déraison que l'on se sent plus fort.
Après la phase des doutes, une raison s'écoute... Au fil de la route... On a inscrit son nom au tableau des passions; désillusions sans doute, mais la lutte nous coûte et de se découvrir des raisons de souffrir.













Elle aime l'eau des rivières. Sur sa peau, des éclats de larmes... Des chagrins et des joies déclinés. Dans l'âme de son arme, elle a retrouvé ses yeux... Les cieux d'un bout de bois qu'un gitan perdu a fait vibrer pour moi.
Après quelques pas, elle a encore disparu derrière moi. De ses écailles, j'ai tout vu; un écureuil entr'aperçu...Ou une loutre de radeau. Dans ses yeux, j'ai vu l'eau...

jeudi 2 avril 2009

Il est, parfois, des regards si troublants...

Qu'ils nous mangent l'âme. On hésite... On a peur... De se donner... De se prêter au jeu... Ne faire qu'un à l'heure des adieux... Se déchirer derrière une vitre; ne pas pleurer comme la pluie; crever de tant de non-dits. Alors... On se poursuit, on se défie. On se défend des interdits. On se parle au travers des écrans, au travers des absents.
Comme si c'était une question de fenêtre... C'est si troublant de paraître... Nu, sans paravent.


C'est impossible, c'est étouffant... On a peur d'être absent... D'allumer une cigarette; alors que l'on vous a livré un corps... Des draps froissés, des cris étouffés lorsqu'on sent vibrer au-dehors. On a tant rêvé de ces "encore"!... De se troubler, de se frotter... D'imaginer que l'on peut plaire jusqu'à l'intérieur de notre chair.
On s'investit sans compromis, dans un oeil pour oeil, dent pour dent, où l'homme est bien souvent le méchant... Tant d'incompréhensions, dans une relation où les sens ne savent pas mentir... C'est étrange; pour tout dire, encore un déchirement. Ils se cherchent indéfiniment. Tout de même... Quelques moments d'apaisement... Qui se lovent au creux des reins, au creux des mains... En effleurant un réservoir de lait... Au creux de l'oreille, sur l'oreiller, en veille, ils ont pris la pose de tableaux... A REGARDER. Ils ont ressenti des désirs sans parler; ils ont oublié de s'aimer et de parler du passé. Ils ont voulu vibrer la vie sans penser à leur destinée, aux futurs envisagés.

mercredi 1 avril 2009

Des casseroles, la haine...

La chaîne. Et puis, des rythmes entraînants. Une folie de plus, une folie de moins... Pour un envol de plus, une pseudo-liberté, en sursis retrouvée...
Comme avec la musique, le goût de l'astérisque... Au-delà du risque, le désenchantement après le sérieux épuisement... De la plume ou de l'épanchement; de l'enclume ou de l'enseignement.
Alors... On cède sa place, sans la céder... Et oui, l'habitude, le passé.
Un jour, on peut se regarder dans le miroir et ne plus se reconnaître... Tellement on a laissé de soi derrière. Rien ne sert de regretter; mieux vaudrait-il peut-être dépenser son énergie pour se retrouver.



Nous n'avons, en effet, jamais fini de se chercher... Peut-être, alors... Découper le cheminement en étapes; objectifs successifs de la vie du vif ou d'un mort repoussée... Par nécessité, par facilité. Un objectif qui nous plaît... Pour se délecter du chemin parcouru ou de celui à parcourir; entre deux thés, entre deux cafés, entre deux ami(e)s... Des instants de poésie, des voyages intérieurs ou des intermèdes extérieurs... Avant ou après un beau cocon; d'oeuf(s) à couver ou de coton... D'un pas léger, nous faisons attention à notre santé.
Boirons-nous l'élixir de la volupté, de la vérité, de la beauté... Ou le filtre d'amour - enfermé dans un corps fuselé, une torpille de chair où des coquilles vrillent les coeurs - d'artichauts ou d'ailleurs... Un faux petit bonheur dans la gorge des belles, qui se rebellent quand on leur prend la tête trop fort?