mardi 10 mars 2009

Elle pleure...

Elle est toute chaude, enfermée dans une cage. Il pleure, il a violé leur héritage. Peut-il laisser la porte ouverte? Un mot de plus, un mot de trop... Un geste de lui derrière son dos. Elle ressemble à un vase, blanc et noir; étroite galbée étroite... Un sablier. A mesure que le temps s'écoule, ils se roulent...
Sur une autre planète, il joue aux devinettes; elle a la fraîcheur des pâquerettes. Elle danse, elle danse... Elle a oublié qu'il ne l'aimait pas.
Dans la cage, il se colle derrière elle; ils se frottent, en accord de corolles... En accord de symboles... En accord d'herbes folles.
Ils soupirent, en harmonie de désir...
Dans les yeux chatoyants, verts et dorés, noirs et violets... On oublie les mots... On est enchanté de se retrouver dans un mouchoir de poche - émus et contents. Dans une broche de papillon, il a sculpté son nom.


Dans un sac de plastique, un paquet d'oeufs en germe... C'est comme dans le jardin, des ballons de couleur. Les fleurs les cachent... C'est le jeu, on retrouve ce que l'on peut. Mais, Dieu soit loué, on a tout acheté.
On y va en courant, mais en attendant on se dit bien que l'on doute... Une déroute de Maupassant, une banqueroute du faux passant. Certes, on ne peut pas cacher grand-chose, tout en envisageant des tas de choses.
En se pressant, quelque part on se sauve... Car tout de suite dans l'action... Les sens prennent le relai de la réprobation et l'on a tôt fait de se laisser aller aux transports du doigté, ou de la pomme dans les jardins secrets. On se tait, alors, d'exister... Pour le meilleur présent, et l'après différent...

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