dimanche 22 mars 2009

C'est dans la violence de l'amertume...

... Que, parfois, nous pouvons comprendre cet ego qui nous ronge; cette soif d'ambition qui nous tue d'impuissance... Alors que l'on peut bien dire pardon à l'indécence!
On veut bien rester une petite fille pour se faire pardonner... On veut bien se jeter des jonquilles au pied de l'arbre; au pied de l'énorme Nature, native et vengeresse... J'ai oublié la paresse, le mensonge et les faiblesses.
J'ai suivi le couloir tagué au marteau; orné des maux, des mots, des bouts de peau et d'oripeaux des urbains sans âme... Des robots moutonneux qui ont dit Adieu au jeu de la vie dans la mort, un sursis d'aujourd'hui d'une grève qui vote la trêve du sombre mélo de la guerre des trois mots (-M-a -B-D) ou d'un "je t'aime" abandonné aux oiseaux.


C'est ma vie; c'est la vraie... Pas celle que j'ai inventé, entre deux sanglots - entre deux boulots...
J'ai appris à aimer de dos... Dans les bas-fonds, aux murs poisseux, on apprend à fermer les yeux; à intérioriser ses souffrances... Pour sentir dans les cris de jouissance que de deux, il peut y en avoir un d'heureux... Dans le rouge, dans le bleu... Plus tard, le jaune; puis, le violet... Des êtres ont voulu se marquer.
Dans la violence d'un instant, on se force à vivre au présent une émotion qui nous libère... Et, la blessure est nourricière.
On fuit tout de même les regards; c'est comme un échappatoire... Vouloir être là, sans être là. Vouloir n'être pas. Il n'est pas passé à l'acte, mais on a peur à l'intérieur... De se sauver? De l'ignorer?
On apprivoise sa beauté pour se sentir désirer. On y va à cloche-pied... En se disant que SEULE, cela serait bien plus vite fait! ... Alors, on fait semblant; on s'invente des supplices, en se disant que le temps passant les écrous se dévissent.
Dans un roseau aux pesticides, on a goûté aux sacrifices; c'est une histoire d'égalité, c'est une histoire de parité... L'amour ne s'immisce, en gants de velours, qu'entre les interstices d'une police du désamour - entre les supplices d'armes de novices aux vices plus amers d'une routine éphémère... Un papillon s'est déguisé en gangster... Le trouble-fête, c'est Cupidon... Qui dégaine sans raison, sans malice ni soupçon - quant au bien-fondé, à la potentielle durée et effectivité de telle ou telle relation.

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