samedi 14 février 2009

Comme les doigts du piano...

Noirs et blancs; fins et longs - à souhait. Ils glissent en harmonie, ils vont et viennent dans un chat - rose ou chocolat.


Sous ses mains, un Prince vole à l'éternité des sons d'une étrange pureté... Il n'est plus besoin de voir, d'entendre ou de savoir... Il faut ressentir la liberté d'un avenir, qui s'est tissé de souvenirs; d'instants d'exister que l'on n'oublie jamais. C'est en confiance que l'on renaît... Des gestes tendres, des connivences; les mots se sont envolés!

Ainsi donc, c'est à la clef de riz ou à la note d'une rose que les joues empourprées dévoilent la vérité exquise des ailes de la Marquise - qui se veut insoumise; qui ne sait pas chanter.



Mais sous la couronne de gui, rouge et or, reluit l'anneau d'un décor... Subtil, fragile, artificiel et reposant... Un fil d'or entre deux moments.

Dans la neige, on se cache quand même... Les nez sont carotte et les lèvres bleues. On se défend d'être amoureux... C'est de l'eau quand on veut y croire; quand on veut y boire... Une poupée bleutée se casse les oreilles; c'est le naufragé de l'arc-en-ciel. Ici-bas, la parole ne tient pas; on crie lorsqu'on ne se voit pas. On sourit, on ne vit pas. C'est le choix de n'être pas... En couleur, en rêveur... On tourne le dos au bonheur. Comme en amour, pas d'échappatoire... Devant, derrière... Ce n'est pas pareil. On subit des revers, on en devient amer. Et, le geste n'est plus très fin. Toujours au dos, on s'égare et le devant n'est plus que sombre dessein.

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